• DOUALA - 28 septembre 2007.

    Des leaders africains dénoncent à l'Onu la présence des armées occidentales sur le continent.

    Les débats, semble-t-il, ont parfois été vifs entre dirigeants africains et dirigeants occidentaux, cette semaine à New York, dans le cadre de la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à la paix et à la sécurité en Afrique. Les dirigeants africains tenant parfois un véritable discours de rupture pour une plus grande indépendance du continent.

    Le cas par exemple du président sud-africain Thabo Mbeki qui remercie volontiers l'aide apportée par les pays occidentaux à l'Afrique, mais, estime que lorsque l'Afrique fait montre de sa capacité à résoudre elle-même ses problèmes, les pays développés devraient l'y encourager, plutôt que des dresser des obstacles devant elle. Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine, est même allé plus loin encore.

    L'ancien président malien a ouvertement demandé " la suppression pure et simple des bases militaires étrangères en Afrique ". Alpha Oumar Konaré soutient, en effet, que l'aide au développement devrait cesser de servir de prétexte aux puissances occidentales, pour s'ingérer dans les affaires intérieures des affaires africaines.



    On l'a vu ces cinq dernières années avec les manifestations des Jeunes Patriotes en Côte-d'Ivoire, la présence des bases militaires étrangères est de moins en moins acceptée par la jeunesse africaine. Désormais, les leaders du continent emboîtent le pas à cette jeunesse. On sait par exemple que le président ivoirien Laurent Gbagbo, fermerait volontiers le 43e Bima, la base militaire française d'Abidjan. On se souvient aussi de la sortie, il y a deux ans de Muammar Kadhafi, contre la présence de l'armée française en Afrique. " Personnellement, disait le guide libyen, répondant à la presse française, je n'ai pas encore compris la raison de la présence militaire de la France en Afrique. Qu'est-ce qu'elle veut y faire ? Notre voisin le Tchad, par exemple, a vécu un conflit d'un quart de siècle. Je n'ai pas vu de rôle pour les forces françaises. On ne comprend pas pourquoi elles sont là. Et voyez ce qui se passe en Côte d'Ivoire : je crains que cela n'ait une influence négative sur les relations afro-françaises. Car, il y avait une confiance mutuelle entre l'Afrique et la France. Je crois que c'était une erreur d'intervenir en Côte d'Ivoire. " La sortie de Alpha Oumar Konaré qui passe pour être l'un des dirigeants africains les plus écoutés et estimés par les occidentaux, vient don ajouter du poids à cette revendication.

    Avec Recamp, Paris ne décampe pas

    Quand on parle des bases militaires étrangères en Afrique, on pense d'abord aux bases militaires françaises. Héritage colonial indécent, les bases militaires françaises sont issues des fameux "accords de défense" conclus lors des "indépendances" et jamais approuvés par les instances démocratiques des pays auxquels ils furent imposés. Paris maintient encore cinq bases militaires sur le continent, en Côte-d'Ivoire, à Djibouti, au Gabon, au Sénégal et au Tchad, avec près de 10 000 hommes placés en alerte permanente. De véritables gendarmes des intérêts africains de la France, chargés de le maintenir l'ordre françafricain partout où il est menacé ou perturbé dans le pré-carré. Ainsi que l'explique l'association fraçaise "Survie", " Le dispositif de bases et troupes militaires françaises en Afrique est depuis plus de 40 ans l'un des piliers de la Françafrique, ce système néo-colonial de confiscation des indépendances africaines, de pillage des ressources, d'escroquerie financière, de dictatures (amies de la France), de manipulations barbouzardes, d'instrumentalisation de l'ethnisme et de fomentation de guerres civiles ".

    Certes, les déconvenues rencontrées sur le continent ces dernières années, au Rwanda, et en Côte-d'Ivoire, ont amené l'ancienne puissance coloniale à revoir considérablement son dispositif militaire en Afrique. D'abord en réduisant le nombre de bases militaires avec, la fermeture envisagée de celle explosive d'Abidjan, et celle de Ndjamena qui paraît parfois faire doublon avec celle de Ndjamena. Ensuite, en modifiant la vocation de ces bases qui devraient dorénavant être placées sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine, dans le cadre du système dit Recamp (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix). Reste que, cette réorientation à laquelle l'Afrique n'a pas été associée - et qui n'emporte pas automatiquement l'adhésion des Africains par conséquent -, est une manière française très habile de conserver un droit de regard sur les affaires du continent.

    Les Yankees frappent à la porte

    Les Français pourraient bientôt ne plus être la seule puissance occidentale à entretenir une armée sur le continent africain ; les Américains annoncent leur arrivée. L'Administration Bush a créé en février 2007 un commandement unifié pour l'Afrique (United States Africa Command) baptisé Africom, chargé de coordonner toutes les activités militaires et sécuritaires des Etats-Unis en Afrique. L'Africom qui devrait commencer à fonctionner en septembre 2008, peine cependant à trouver un pays d'accueil. Les Etats sollicités jusque-là, ont fait montre de bien peu d'enthousiasme. La Communauté de développement de l'Afrique Australe (Sadc), a par exemple clairement indiqué qu'aucun de ses pays membres n'accueillerait les forces américaines. Selon le ministre sud-africain de la Défense, Mosiuoa Lakota, il s'agirait même là, de la " position continentale " de l'Union africaine. L'Afrique, dit-il, est opposée à l'installation d'un commandement américain sur le continent.

    Le Département américain de la Défense et le Département d'Etat ont beau assurer que l'Africom n'est pas destinée à faire la guerre sur le continent, et, qu'aucun nouveau contingent de soldats américains ne sera envoyé en Afrique, les Africains ont du mal à ne pas y voir une militarisation américaine du continent et une nouvelle manière de Pax Americana, tant les enjeux sont importants et poussent les Américains à vouloir dicter leur loi. Il y a d'abord la guerre contre le terrorisme, la corne de l'Afrique étant devenue pratiquement un foyer de milices plus ou moins liées à l'ennemi traqué, Al-Qaïda, tout comme le Maghreb, de plus en plus en proie au terrorisme islamiste. Il y a ensuite la géopolitique du pétrole. L'Afrique fournit déjà près de 16% du volume des hydrocarbures consommées aux Etats-Unis. Et, les importations américaines de pétrole africain devraient passer à 25% en 2015.

    Il pourrait par conséquent apparaître vital pour les Américains de garantir par tous les moyens, leur accès futur à ce pétrole, surtout au moment où la Chine, de plus en plus gourmande, s'intéresse aux matières premières africaines et étend son influence sur ce continent où elle multiplie des accords de développement et de coopération économique. Comment dans ce cas imaginer que les Américains, se gardent de toute manœuvre politique sur le continent ? Qu'est-ce-qui empêcherait Africom de servir d'appui aux autorités américaines pour soutenir les régimes africains de leur obédience ou encore imposer aux Africains des dirigeants favorables aux intérêts américains ?

    Solutions africaines

    Autant d'enjeux qui poussent les Africains à souhaiter la fermeture des bases françaises et à s'opposer à l'arrivée d'Africom. Reste que la paix et la sécurité restent un enjeu majeur en Afrique, continent par excellence de toutes les guerres. L'Afrique a-t-elle, en dehors des solutions étrangères, des alternatives pour faire face à ces enjeux ? Elle en a propose en tout cas. La Libye, par exemple, estime que les puissances militaires qui prétendent investir militairement pour garantir la stabilité du continent, devraient plutôt renforcer " les mécanismes de sécurité de l'Union africaine (Ua) pour qu'ils puissent assurer la sécurité sur le continent ; tout partenariat qui peut aider le continent à résoudre seul ses problèmes étant le bienvenu ". L'Algérie, un des pays majeurs du continent milite pour la " mise en place de mécanismes propres aux pays africains ", et " des arrangements entre l'Ua et l'Onu ".

    " L'Afrique doit s'efforcer d'être indépendante idéologiquement, si nous voulons assurer, maintenir la paix et la stabilité le long des frontières, nous devons partager une vision commune sur notre continent ", soutient le président ougandais, Yoweri Museveni. Et de proposer la création d'une " armée africaine crédible qui pourrait garantir l'avenir ". Une solution déjà largement théorisée par Muammar Khadafi. " S'il y a une défense commune, une force unique pour l'Afrique, comme l'Euroforce pour l'Europe, cette force, en s'appuyant sur les traités de défense commune, et placée sous l'autorité du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, pourra régler toutes les crises. Il faut mettre un terme à toutes les armées nationales en Afrique. Elles ne sont plus nécessaires. Il faut que l'armée africaine unique les remplace. Toutes ces armées sont derrière les conflits, les guerres, les coups d'Etat, les putschs ", explique le Guide libyen.

    Reste à passer de la théorie aux actes.

    © Ambroise EBONDA, Le Messager


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  • Blé Goudé accuse Paris de s'opposer à la levée des sanctions

    ABIDJAN, 3 sept 2007 (AFP)

    Le leader des "patriotes" ivoiriens Charles Blé Goudé a accusé lundi à Abidjan la France d'être responsable du maintien des sanctions prises contre lui par l'ONU alors que cette dernière a approuvé l'accord inter-ivoirien de mars qui demande leur levée.

    "La France s'oppose par tous les moyens à la levée des sanctions" de l'ONU, a déclaré M. Blé Goudé, fer de lance des manifestations antifrançaises de ces dernières années en Côte d'Ivoire, lors d'un débat organisé par le quotidien gouvernemental Fraternité Matin.

    "La France a peur que le combat patriotique que nous menons n'entame son prestige dans ses zones d'influences en Afrique", a-t-il ajouté. "J'ai fait ma partition auprès de la base" pour favoriser la paix, a estimé M. Blé Goudé. "Et pourtant les sanctions continuent" a-t-il déploré.

    La Côte d'Ivoire a entamé un processus de réconciliation le 4 mars avec la signature d'un accord de paix entre le président Laurent Gbagbo, soutenu par les "patriotes", et ses anciens ennemis de la rébellion des Forces nouvelles (FN), qui lui ont ravi le nord du pays en septembre 2002.

    Cet accord, approuvé par l'ONU, demande la levée immédiate des sanctions individuelles prises au début 2006 par les Nations unies contre trois acteurs de la crise ivoirienne, dont M. Blé Goudé, leur interdisant de quitter le pays et gelant leurs avoirs financiers.

    "Si ces sanctions sont un problème de personne, qu'on me le dise. Mais si c'est lié à la crise, l'ONU est obligée de se mettre à jour" et de lever les sanctions, a conclu M. Blé Goudé.

    A la fin mai, une délégation des "patriotes" avait rencontré l'ambassadeur de France à Abidjan, André Janier, pour lui demander la levée des sanctions de l'ONU contre leur leader.

    Charles Blé Goudé a notamment été à la tête des manifestations antifrançaises de novembre 2004, qui avaient dégénéré en pillages, violences et exactions, poussant plus de 8.000 Occidentaux, dont une très grande majorité de Français, à quitter le pays dans la précipitation. Depuis l'automne 2006, ce proche du président Gbagbo a adopté un discours pacifiste, appelant à la réconciliation du pays.


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  • « Il faut mettre fin à l'impunité des dirigeants » : William Bourdon

     

     

     

    Vendredi 28 septembre 2007

    « Il faut mettre fin à l'impunité des dirigeants » : Interview de William Bourdon, avocat et président de Sherpa par La Lettre de Transparence.  Le 27 mars dernier, trois associations, Sherpa, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD) ont déposé une plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris pour « recel de détournement de biens publics et complicité » à l'encontre de dirigeants africains.

    Le 18 juin, le Parquet de Paris annonçait l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant les biens détenus par le Président gabonais Omar Bongo et le Président congolais Denis Sassou Nguesso. Retour sur cette initiative sans précédent avec les explications de William Bourdon, président de Sherpa.

    La Lettre de Transparence : Sherpa, Survie et FCD ont déposé en mars dernier une plainte pour « recel de détournement de biens publics et complicité » contre des chefs d'États africains, une initiative saluée par TI (France).

    M. Bourdon, pouvez-vous tout d'abord nous expliquer sur quelle logique judiciaire repose votre démarche ?

    La plainte que nous avons déposée repose uniquement sur le droit pénal français avec les articles du code pénal 432-15 et 321-1 sur le recel de détournement de biens publics et l'article 121-6 et 121-7 pour le chef de complicité.

    Pleinement conscients que les détournements ont été effectués, tout ou en partie, à l'étranger, nous faisons porter la plainte sur le délit de recel, infraction commise en France. Le détournement de fonds publics pourrait également être envisagé.

    LLT : Le rapport du CCFD sur les biens mal acquis dresse un panorama des biens illicites que détiendraient Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso. Est-ce sur ces informations que vous basez vos présomptions ?

    Sur cette étude, mais pas seulement. Notre approche est empreinte d'un grand professionnalisme. C'est une nécessité dans ce dossier extrêmement sensible. Notre plainte s'appuie sur des présomptions issues de rapports d'institutions financières et d'investigations menées par des associations.

    Nous ne sommes pas les premiers à nous intéresser aux cas de Denis Sassou Nguesso et de Omar Bongo. Déjà en 1998, une tentative de blocage des comptes suisses de ce dernier fut intentée, avant d'être bloquée pour cause d'immunité présidentielle. En 1999, c'est au tour des États-Unis de s'intéresser aux activités du président gabonais. Un rapport d'enquête du Sénat américain fait état de comptes secrets à la City Bank. Les soupçons portent sur 130 millions de dollars détournés entre 1985 et 1997.

    Du coté de Sassou Nguesso, l'origine principale des fonds proviendrait du détournement de la rente pétrolière. Selon le FMI, 248 millions de dollars issus du pétrole n'ont pas laissé de traces dans la comptabilité nationale entre 1999 et 2002. Un rapport du FMI en 2001 dénonçait également l'affectation de fonds publics sur des comptes privés, autres que ceux du trésor public.

    LLT : Quelle est l'étendue des biens incriminés ?

    Là encore, nous disposons de très sérieuses présomptions. Les actifs immobiliers ou fonciers ont été achetés dans la plus grande opacité. Aujourd'hui, les propriétaires apparents ne sont pas les véritables propriétaires. Par ailleurs, la plupart des biens ont été achetés avant la mise en place de la législation TRACFIN. Mais il sera possible de déterminer avec précision qui a effectué les paiements.

    On peut d'ores et déjà établir une liste plus ou moins exhaustive des biens détenus en France par les présidents gabonais et congolais. Omar Bongo détiendrait un hôtel particulier, plusieurs appartements a Paris et une propriété a Nice. Concernant Denis Sassou Nguesso, ses biens se composent d'un hôtel particulier dans les Yvelines et d'un appartement a Paris. De nombreux biens immobiliers appartiennent à ses proches.* 

    Il s'agit également de démontrer que le patrimoine immobilier français n'est pas un cas isolé. Le fait que ces dirigeants détiennent des biens de valeurs similaires dans plusieurs autres pays du globe montre bien que leurs revenus déclarés n'ont pas pu tout financer.  

    LT : Une enquête préliminaire a été ordonnée le 18 juin 2007. Qu'attendez-vous de cette procédure ?

    Cette annonce est une première étape pour nous. Cela signifie que notre plainte a été jugée recevable et fondée juridiquement. Ce que nous voulons maintenant c'est l'ouverture d'une instruction afin d'approfondir ce dossier et tirer toutes les conséquences qui s'imposent. Des relevés cadastraux et l'analyse des actes notariés doivent permettre de déterminer l'identité des veritables propriétaires des biens. La plainte étant déposée pour recel, il s'agit de déterminer les personnes qui jouissent également des biens tout en ayant nécessairement connaissance de leur origine frauduleuse. L'enquête pourrait mettre a jour les détournements eux-mêmes, si tant est qu'il n'y ait pas prescription. Tout dépendra de l'interprétation de la législation. Le manque de traçabilité pourrait être invoqué pour étendre le délai de prescription. Une fois les indices de participation au recel mis à jour, les personnes mises en cause seront auditionnées.

    LLT : On est donc en bonne voie ?

    Dans un dossier sensible comme celui-ci, des obstacles apparaissent à chaque étape. Le principe d'immunité suscite certaines interrogations. Les proches des chefs d'États bénéficient de passeports diplomatiques lorsqu'ils se rendent à l'étranger. Ces documents sont d'ailleurs distribués comme des petits pains. Il n'est cependant pas pensable que la plainte soit classée sans suite pour cause d'immunité. Selon nous, et le droit est de notre coté, le passeport diplomatique ne peut pas être une cause d'immunité en la matière. Par ailleurs, un mouvement du droit international se dessine aujourd'hui qui remet en cause ce principe. Les juridictions internationales, et dans certains cas nationales, n'acceptent plus le principe d'immunité. Cette même logique doit prévaloir concernant la criminalité financière. L'immunité diplomatique ne doit plus pouvoir être invoquée dans le cadre de participation à des délits financiers.

    LLT : Où en est-on aujourd'hui ?

    Nous travaillons actuellement à l'extension de la plainte à de nouveaux cas concernant d'autres personnes et d'autres pays. La encore, une approche professionnelle prévaut. Cela ne concernera qu'un nombre limité de cas et pour lesquels des éléments tangibles existent. Nous essayons par ailleurs de lancer une dynamique européenne. Il faudrait que d'autres pays européens reprennent la plainte pour les délits commis sur leur territoire.

    LLT : L'initiative que vous avez lancée est complètement inédite. Qu'est-ce qui, selon vous, constitue l'intérêt principal de cette procédure ?

    Notre initiative offre l'occasion à la France de traduire dans les faits ses engagements en faveur de la lutte contre la corruption et pour le rapatriement des biens détournés. Elle s'est clairement exprimée dans ce sens lors du sommet du G8 a Évian en 2003 et elle est le premier pays à avoir ratifié la convention des Nations unies contre la corruption.

    Quel que soit le résultat de la procédure, le dépôt de cette plainte et l'ouverture d'une enquête préliminaire a le mérite de rappeler à quel point l'appauvrissement de l'Afrique et des Africains est aussi intimement lié à l'ampleur des détournements d'argent public. Un autre objectif est de mettre en lumière le rôle néfaste des circuits financiers et l'importance des flux dans les actes de détournements de fonds.

    LLT : Pour conclure, pouvez-vous nous dire comment les populations des pays mis en cause perçoivent votre initiative ?

    Cette initiative est celle que beaucoup attendaient. La plainte a déclenché un afflux massif de messages de félicitations provenant d'Afrique, notamment de magistrats africains. Nous avons reçu de nombreux messages nous promettant de nous dévoiler, bien sur anonymement, des informations complémentaires sur les délits incriminés.

    Cet engouement est la marque de l'espoir suscité par cette démarche alors que, selon les textes conventionnels en vigueur aujourd'hui, les demandes d'entraide judiciaire ne peuvent provenir que des autorités des États spoliés et non de la société civile. Résultat, lorsque les dirigeants s'accrochent au pouvoir, ils sont intouchables. C'est sur cette défaillance du droit international que nous avons voulu réagir.

    Propos recueillis par J. Terray et M. Savy   
     

    © Copyright Mwinda  


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  • CHERS COMPATRIOTES DU GABON ET DE LA DIASPORA,

    JE VOUS DEMANDE DE M'ENVOYER DES PHOTOS ET VIDEOS AFFERENTES AUX CRIMES SACRIFICIELS DONT SONT VICTIMES NOS FRERES, SOEURS, PERES, MERES, ... CHAQUE JOUR AU GABON.

    IL EST TEMPS DE MONTRER CES CRIMES HORRIBLES A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE POUR QU'UNE ACTION SOIT MENEE CONTRE LEURS COMMANDITAIRES.

    LES SUPPÔTS DE SATAN A L'ORIGINE DE CES VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME, DE LA FEMME ET DE L'ENFANT SONT CONNUS ET ILS SERONT SEVEREMENT CHATIES LE MOMENT VENU. CE N'EST QU'UN PROBLEME DE TEMPS.

    JE VOUS DEMANDE DE VOUS ARMER DE PATIENCE ET DE COURAGE CAR DES TEMPS DIFFICILES ARRIVENT DEVANT NOUS.

    VOUS POUVEZ M'ENVOYER VOS PHOTOS ET VIDEOS A CE MAILBOX: okouetch@free.fr

                       VIVE LE GABON, VIVE LA REPUBLIQUE!

                         Jacques Janvier Rop's Okoué Edou

                   Docteur en Economie et Finance Internationales

                              Intellectuel et écrivain gabonais


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  • ACTUALITÉS
    23 Septembre 2007 

    By Junior MBOULET

    Entre 15 000 et 20 000 personnes ont participé, samedi, à Libreville, à la « grande marche » de soutien au chef de l'Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba et à sa politique visant à hâter l'exploitation du gisement de fer de Bélinga, a constaté un journaliste de GABONEWS. Les forces vives de la nation, notamment les militants des partis politiques de la majorité présidentielle, les fonctionnaires de l'Administration publique, les employés du parapublic et du secteur privé, les étudiants et les élèves, la société civile, les représentants des Organisations non gouvernementales, ainsi que des confessions religieuses sans exclusive, ont pris une part active à la « grande marche » organisée dans la matinée en faveur du projet d'exploitation du gisement de fer de Bélinga.

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    Tôt le matin, dès 7 heures en tout cas, la place de Gabon expo où les organisateurs ont donné rendez-vous aux populations était déjà bondée. La marche, à proprement parler, a commencé deux heures plus tard, en partant de cette belle place des fêtes pour la Tribune officielle sur le front de mer. Affichant leur enthousiasme et tenant à démontrer leur sentiment patriotique par l'appui inconditionnel apporté à l'aboutissement de ce projet qualifié de « projet du siècle » par le président gabonais, les marcheurs ont été rejoints aux feux tricolores proches de la station Shell jouxtant l'Institution Immaculée Conception par le Premier ministre Jean Eyéghé Ndong, et ensemble ils ont battu le bitume sous un ciel clément. Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Omar Bongo Ondimba, premier écologiste du Gabon avec 11% du territoire gabonais pour la protection de la biodiversité » de la planète, ou encore « le développement économique et social du Gabon est l'œuvre d'Omar Bongo Ondimba », ils ont rejoint dans l'ordre et la discipline la Tribune officielle où les attendait debout le vice-président de la République, Didjob Divungi Di Ndinge.

    La scénographie mise en place a prévu une série d'interventions des représentants des organisations ayant répondu à l'appel des organisateurs. Au nom des étudiants, Télésphore Ndong Obiang a fait assaut d' « adhésion » de la jeunesse gabonaise à ce projet, Tonda Nguia s'exprimant pour le compte des Partenaires sociaux a appuyé la « politique des grands travaux » du chef de l'Etat, Emmanuel Mvé Mba de l'USEG a promptement dit « merci au président de la République » d'avoir redonné confiance aux gabonais, le Révérend Pasteur Mbadinga s'est félicité que les seuls « intérêts » qui vaillent sont avant tout les « intérêts du Gabon ».

    Dans la foulée, Nicaise Moulombi de l'ONG « Croissance saine et environnement » a fait valoir que « personne ne doit s'opposer au projet de Bélinga », de même Pierre Claver Nzeng Ebome le leader du MAD (Mouvement africain pour le développement) et porte-parole des partis politiques de la majorité présidentielle a réitéré le soutien de ce camp à voir le président Bongo Ondimba à « faire aboutir » Bélinga conformément à son projet de société intitulé « Mon projet, les Actes pour le Gabon ».

    Idem, un représentant de la société traditionnelle et profonde gabonaise, vêtue de leur tenue d'apparat tout en étant originale, a fièrement exprimé l'appui des Gabonais du terroir à cette bataille du développement économique et durable.

    Nonobstant le satisfecit légitime des organisateurs, à la fois le ministère de l'Intérieur estimant le nombre des marcheurs à un peu plus de 15 000 et les responsables de la société civile indiquant le chiffre de 20 000, nombreuses sont les voix critiques estimant que cette mobilisation aurait été plus forte s'il y avait eu l'octroi de gadgets pour retenir ceux des marcheurs ayant rebroussé chemin, mais également si le chef de l'Etat avait été lui-même à Libreville.

    On rappelle que le président gabonais a quitté Libreville en début de matinée en direction de New York, où il doit prendre part à la 61è Session de l'Assemblée générale des Nations unies.


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