• C/ La lutte implacable contre la corruption


             Le caractère endémique de la corruption faisant qu'elle se nourrisse d'elle-même et qu'elle soit, une fois enracinée, difficile à éradiquer ainsi que ses conséquences fâcheuses, il importe de mettre en œuvre une réforme systémique, vigoureuse, rapide, ferme et soutenue au sommet de l'Etat pour lutter contre ce fléau.


            Cette lutte implacable contre la corruption devra avoir, dans son collimateur, les décideurs tant publics que privés, les activités tant nationales qu'internationales. Elle devra, pour une répression efficace des auteurs des délits de corruption (corrupteur et corrompu), faire fonctionner toutes les institutions pénales, administratives et financières de la république.


            Dans ce cadre, cette lutte contre la corruption va tourner autour des élus politiques et autres décideurs publics, du financement du jeu politique, des fonctionnaires, des activités publiques et internationales.


            Toutefois, comme la répression n'est pas suffisante pour garantir la fin de ce phénomène, il importera de l'accompagner, tous azimuts, par de la prévention.


    c.1. La lutte contre la corruption des élus politiques et autres décideurs publics


            Cette lutte contre la corruption des élus politiques et autres décideurs publics devra essentiellement consister en la prise des lois qui rendent incompatibles l'exercice de certaines fonctions, entre elles, par un seul et même individu et interdisent, de ce fait, le cumul des mandats.


            Cette solution aurait pour effet de prévenir de façon radicale tout conflit d'intérêt. Elle serait un moyen de limiter la confusion possible des intérêts et des rôles que peut entraîner la juxtaposition de nombreuses fonctions.


    c.2. La lutte contre la corruption relative au financement du jeu politique


             Dans le cadre du financement de la vie politique, les rapports entre la politique et l'argent doivent être clairs. Ainsi, une loi devra interdire le financement des campagnes des candidats à une élection ainsi que celui des partis politiques par des personnes morales privées. Seules des personnes physiques pourraient faire des dons à un parti toutefois ce, dans la limite d'un certain plafond par an, à déterminer par l'assemblée nationale.


             Relativement à la transparence du patrimoine, une loi devra obliger les candidats, aux différentes élections présidentielles, législatives, régionales, départementales, communales, de remettre, un an plus tôt, au Conseil Constitutionnel, sous pli scellé, une déclaration de leur situation patrimoniale et l'engager de déposer une nouvelle à la fin (l'expiration) de leur mandat.


             Le Conseil Constitutionnel devra faire publier, au journal officiel, la déclaration du candidat élu (la non déclaration en fin de mandat devra faire l'objet d'une sanction juridique).


             Cette même loi devra prévoir également la création d'une commission pour la transparence financière de la vie politique (elle aura un pouvoir d'investigation, de contrôle, de vérification des patrimoines déclarés des acteurs politiques et décideurs publics).


             Le contrôle de cette commission ne devra pas se limiter que sur le patrimoine de la personne entrant dans son champ de compétence. Il doit également s'étendre au conjoint, que celui-ci soit marié sous le régime de la communauté des biens ou non, et aux autres membres importants et majeurs de la famille.


             Par ailleurs, l'adoption d'une loi autorisant le versement de primes pour toute dénonciation (fondée) des élus et décideurs publics corrompus devrait dissuader ces derniers à verser dans la corruption.


    c.3. La lutte contre la corruption des fonctionnaires


             La première mesure devra, ici, consister en la mobilité géographique et périodique des fonctionnaires (c'est un moyen efficace de réduction de la corruption).


             En effet, parce que l'étroitesse des liens sociaux crée un environnement propice à la corruption, une obligation de mobilité géographique et périodique des fonctionnaires est une parade efficace. Il s'agit de retirer les fonctionnaires des régions (où ils ont tissé des liens familiaux et sociaux très étroits) et de les empêcher de forger de nouvelles relations de ce type. Comme certaines relations sociales mettent du temps à s'établir, il est présumé qu'elles n'influeront pas trop tôt sur les contacts entre les bureaucrates mutés dans une nouvelle région ou à un nouveau poste et les citoyens qui relèveront de leurs services.


             La deuxième mesure devra consister en la mise en place d'une politique de distribution équitable des revenus primaires.


             En effet, parce que les rémunérations des fonctionnaires, excessivement bas, sont toujours une incitation, pour ces derniers, à accepter la corruption, une nouvelle grille salariale s'impose.


             Dans ce contexte, dès lors que les fonctionnaires perçoivent des salaires et traitements conséquents, justes et égaux à leurs productivités, diplômes ou qualifications, pour nourrir décemment leurs familles, ils se détourneront inexorablement de la corruption.


    c.4. La lutte contre la corruption des activités publiques


             Dans ce cadre, les mesures à prendre devront essentiellement consister à canaliser, contrôler rigoureusement d'une part, les procédures d'accord des marchés publics ou de délégation de service et de l'autre, la gestion des entreprises publiques et parapubliques.


    c.5. La lutte contre la corruption internationale


             En matière de lutte contre la corruption internationale, les mesures doivent consister au renforcement de la coopération judiciaire internationale par la multiplication des conventions bilatérales (multilatérales) entre le Gabon et d'autres Etats.


             De même, les règles concernant le secret bancaire devront être levées à chaque procédure d'enquête relative à un cas de corruption. La circulation de capitaux entre le Gabon et un autre pays doit être soumise à un contrôle significatif exercé sur les opérations sous-jacentes.


    c.6. La prévention de la corruption 


             Cette prévention de la corruption devra essentiellement se faire par des voies aussi diverses que l'instauration des comités de surveillance des services publics, les émissions radiotélévisées éducatives de sensibilisation, le versement de primes pour toute dénonciation fondée d'acte de corruption... . Elle devra appeler une reconnaissance publique du phénomène de corruption et un appui de l'opinion publique nationale.


             Somme toute, la corruption, parce qu'elle engendre, pour l'Etat, un coût très élevé (dépenses publiques élevées et recettes publiques moindres...), elle doit être vigoureusement combattue.


             Les mesures de répression et de prévention pouvant l'empêcher de se propager et de faire système pourraient consister en des procédures de contrôle sur les décideurs publics (élus, fonctionnaires...) et privés, des systèmes d'audit externe systématique de la fonction publique et du budget de l'Etat, l'éducation de la morale publique, l'application des sanctions punitives exemplaires individuelles et collectives... .


             Pour mener à bien cette lutte contre la corruption, l'activation de toutes les institutions de prévention et de répression (conseil de prévention de la corruption, conseil de la concurrence, commission nationale de la transparence de la vie politique...) sera nécessaire.


             Pour être efficace, elle devra s'appuyer sur les différentes juridictions de la république dont pénale, administrative, financière et d'investigation (police judiciaire, commission de contrôle des marchés publics et des conventions de délégation de service public...).


             Seul dans ce contexte, les bienfaits de la lutte contre ce cancer des temps modernes pourraient se traduire par le développement économique, social et culturel du Gabon.


    D/ L'instauration d'un véritable Etat de droit et démocratique


             L'instauration (renforcement) de l'Etat de droit est un moyen connexe de lutte contre la corruption qui fait florès au Gabon. L'indépendance de la justice et la séparation véritable des pouvoirs vont, dans ce sens, augmenter la sanction à l'encontre des corrupteurs, des corrompus et auteurs d'autres délits. Le fonctionnement démocratique du système politique devra reposer sur l'existence des pouvoirs et des contre-pouvoirs.


             En outre, en garantissant les libertés (opinion, association, culte, expression, presse...), l'Etat de droit favorise l'institutionnalisation des contre-pouvoirs et une véritable démocratie avec émergence d'une réelle société civile.


             Dans ce cadre, les autorités publiques devront s'atteler au respect de tous les droits politiques des citoyens (droits civiques et civils), au respect du pluralisme politique (nombreux partis politiques) et de l'alternance politique par des élections libres et transparentes.


             Ce renforcement de l'Etat de droit et de la démocratie devrait permettre un retour de la confiance des investisseurs qui appuierait le développement économique et social du Gabon. Il permettra de sécuriser les contrats (investissements), de garantir les droits de propriété pour une meilleure vulgarisation des affaires.


              Jacques Janvier Rop's Okoué Edou


     Docteur en Economie et Finance Internationales


     


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  •          Après une introduction au concept de bonne gouvernance, il sera procédé, dans le cadre de cette première partie, à la présentation de ses deux premiers piliers.


             Ces deux premiers piliers de la Bonne Gouvernance consistent en l'instauration d'un Etat plus proche des citoyens (la décentralisation et la déconcentration) et en la réforme de la fonction publique.


             Dans une seconde partie (prochainement), il sera présenté les deux autres piliers de cette Bonne Gouvernance qui sont la lutte implacable contre la corruption et l'instauration d'un véritable Etat de droit et démocratique.


    A/ Introduction au concept de Bonne Gouvernance


             La notion de "Gouvernance" émerge au début des années 1990 où des livres émanant du monde anglo-américain installèrent, dans le champ des débats intellectuels et universitaires, l'idée de "Gouvernance moderne" ou de "Gouvernance démocratique". Elle va s'inscrire dans la quête permanente d'un meilleur système de gestion des hommes et des ressources.


             Pour la Gouvernance, la décision, au lieu d'être la propriété et le pouvoir de quelqu'un (individu ou groupe), doit plutôt résulter d'une négociation permanente entre les acteurs sociaux constitués en partenaires d'un vaste jeu, le terrain de jeu pouvant être une entreprise, un Etat, une organisation, un problème à résoudre. C'est un processus d'organisation et d'administration des sociétés humaines dans le respect et l'épanouissement des diversités.


             Selon la Banque Mondiale, « la Gouvernance est la façon dont le pouvoir est exercé lors de la gestion pour le développement des ressources économiques et sociales ».


             Cette Gouvernance va avoir deux dimensions distinctes mais étroitement liées : l'une est politique et a trait à l'engagement dans la Bonne Gouvernance et l'autre est technique et a trait aux problèmes d'efficience et de management public. Elle est donc bonne lorsqu'elle va allier les principes de la gouvernance démocratique avec ceux de bonne gestion technocratique des ressources économiques, financières et naturelles.


             Cette "Bonne Gouvernance", nouvelle pierre angulaire de l'universalisation de l'esprit démocratique et de l'amélioration de l'efficacité de production et de gestion va se définir comme l'exercice de l'autorité politique, économique et administrative pour une gestion efficace à tous les niveaux des affaires du pays.


             Elle va recouvrir les mécanismes, les processus et institutions au travers desquels les individus et les groupes vont articuler leurs intérêts, médiatiser leurs différences et exercer leurs droits et obligations légales.


             Ses points d'entrée consistent en la réforme de l'Etat (déconcentration et décentralisation), la lutte implacable contre la corruption, l'émergence d'une démocratie libérale, participative et multipartite, le renforcement de l'Etat de droit (respect des droits de l'homme, indépendance de la justice, liberté d'expression...).


             Dès lors, seul dans ce contexte, ce "Bon Gouvernement" est en mesure d'instaurer un Etat idéal, catalyseur des transformations du secteur privé et de la société civile, promoteur de la création des richesses et défenseur de la justice sociale et de l'intérêt général.


             Seul dans ce cadre, en insistant sur la nécessité de libéraliser la vie politique et économique, il va soutenir le développement (il est fondamentalement un puissant stimulus du développement au sens où il va fournir un cadre favorable à la croissance économique d'une nation).


             Seul dans ce contexte, ce "Bon Gouvernement", efficace, non autocratique ni corrompu ou kleptocrate serait capable d'offrir des services de qualité, de gérer les problèmes vrais de la nation (emploi, bien-être, Etat de droit, démocratie libérale et participative, justice sociale, partage des pouvoirs, harmonie sociale entre les différentes ethnies, intégration du pays à l'économie régionale ou mondiale...).


             Seul dans ce cadre, la logique de rente et de l'Etat patrimonial qui conduit à l'enrichissement illicite des "Big men et women" et aux détournements des deniers de l'Etat, serait progressivement annihilée.


             De même, les crises d'identité, de légitimité, de pénétration, de participation, de distribution et les conflits ethniques latents seraient progressivement éliminés. 


             Somme toute, la hiérarchisation des réformes (démocratie libérale, participative et multipartite, émergence d'une véritable société civile, renforcement de l'Etat de droit, lutte contre la corruption, décentralisation et déconcentration...) à entreprendre repose sur l'idée que seul un gouvernement ayant ces caractéristiques est en mesure de diriger le Gabon suivant une vision consensuelle. 


    B/ L'instauration d'un Etat plus proche des citoyens : la décentralisation et la déconcentration


             Pour être plus proche des citoyens, une réforme de l'Etat conduisant à une plus grande décentralisation et déconcentration de ce dernier s'impose au Gabon. L'adoption d'une loi sur la décentralisation va consister à transférer des pouvoirs préalablement définis par le législateur aux collectivités locales en vertu du principe de libre administration.


             De cette décentralisation de l'Etat, les ambitions poursuivies sont la promotion de l'efficacité, de la responsabilité, de l'autonomie de gestion et le développement harmonieux des collectivités locales. Par ces aspects positifs, elle va insuffler au Gabon une démocratie dynamique et participative.


             L'adoption d'une loi sur la déconcentration va, elle, consister à transférer l'exercice du pouvoir des autorités centrales de l'Etat vers d'autres autorités centrales qui demeurent, hiérarchiquement, à des échelons inférieurs (redistribution des pouvoirs au sein de l'Etat).


             Elle va permettre un transfert des attributions au profit des services territoriaux (extérieurs) de l'administration de l'Etat. Elle va permettre à l'Etat de conserver, par le biais du pouvoir hiérarchique, ses compétences tout en évitant un engorgement des instances centrales de décision.


             Les principales autorités territoriales bénéficiaires de ce transfert de pouvoir devront être le préfet et les services déconcentrés (extérieurs) avec soumission de ces derniers au représentant local de l'Etat (préfet).


             La déconcentration de l'Etat à mettre en œuvre au Gabon devrait consister en un transfert des pouvoirs des administrations centrales vers les services extérieurs mais, ces derniers ainsi que les mairies seraient contraints de rendre compte de leurs actes au préfet de région (département) et lui seraient subordonnés.


             Elle devra essentiellement viser deux objectifs à savoir d'une part, une plus grande compétence et modernisation des services publics déconcentrés et de l'autre, le renforcement du pouvoir du préfet.


             Dans le cadre du premier objectif, les grands axes seront de développer les responsabilités des services publics déconcentrés, d'introduire les procédures d'évaluation des politiques publiques et d'améliorer l'accueil et le service vis-à-vis des usagers.


             Cette politique va permettre aux unités administratives (services déconcentrés, directions extérieures, préfectures...) de se fixer des objectifs propres et de planifier le déroulement de l'opération y compris sur le plan financier.


             Ainsi, érigées en véritables centres de responsabilité, à l'instar des cercles de qualité dans les entreprises privées, ces unités administratives extérieures vont jouir d'une certaine autonomie de gestion et établir leur propre budget.


             Leurs règles de fonctionnement seraient déterminées par voie de convention entre le ministère de rattachement (tutelle), le ministère de la fonction publique et celui de l'économie et des finances.


             Dans le cadre du second objectif, le préfet de région (département) devra désormais être chargé de mettre en œuvre les politiques nationales concernant le développement économique et social et l'aménagement du territoire.


             Il aura, dans ces domaines, un pouvoir de direction sur les maires et les chefs des services déconcentrés (ces derniers prendront des décisions conformes à ses orientations et lui en rendre compte).


             En cas, par exemple, de conflit de compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales dans un même échelon géographique, il sera l'élément unificateur permettant de mieux coordonner (articuler) l'administration de l'Etat et des exécutifs locaux dans un objectif de cohérence de l'action publique.


             Ce sera désormais à lui (le préfet) qu'il reviendra de fédérer les multiples services déconcentrés et en cela, cette déconcentration renforcera son pouvoir selon une logique plus fonctionnelle qu'hiérarchique. Pour reprendre O. Barrot, avec cette déconcentration de l'Etat, ce sera toujours le même marteau qui frappera, seul le manche aura été raccourci.


             Toutefois, pour réussir, cette déconcentration de l'Etat doit s'accompagner d'une déconcentration financière et de celle de gestion des ressources humaines.


             La déconcentration financière va consister en la répartition, par chaque ministère, des lignes budgétaires d'investissements et de fonctionnement entre leurs différents services extérieurs. Ces derniers devront recevoir, chacun, de leur ministère de tutelle et à chaque nouvel exercice budgétaire, une enveloppe globale qui prendra en compte leurs besoins de fonctionnement et d'investissements.


             La déconcentration de la gestion des ressources humaines doit obéir à une logique, celle de permettre aux responsables locaux de gérer directement l'ensemble du déroulement de la carrière de leur personnel. Ainsi, ces derniers auraient désormais le pouvoir de décider et d'organiser, au niveau local, la politique de recrutement, de gestion et de formation des ressources humaines.


    C/ La réforme de la fonction publique


             Les changements techniques à y mettre en œuvre doivent conduire à la création d'une fonction publique dont la taille, les qualifications, les motivations, le comportement et le sens de responsabilité lui permettront de fournir un service public de qualité et de remplir, de manière optimale, les fonctions de l'Etat.


             Pour parvenir à une telle fonction publique responsable, transparente, honnête, efficace et légaliste, ces réformes doivent porter sur une meilleure gestion des profils de carrière des agents de l'Etat, la formation continue des fonctionnaires, l'instauration d'une politique de développement des responsabilités et d'évaluation des politiques publiques, la mise en place d'une nouvelle politique (grille) salariale et la lutte contre la corruption.


              Dans le cadre de la nouvelle politique salariale, une nouvelle grille salariale, qui serait fonction du capital humain, de la productivité et de l'expérience de chacun, devra être concrétisée dans le cadre des conventions collectives.


              Seule l'application d'une telle grille salariale devrait redonner une importance et reconnaissance à l'éducation (formation) ou aux qualifications et permettre à l'Etat de faire des économies substantielles de masse salariale par la réduction drastique des salaires et autres traitements faramineux observés çà et là sans réelle contrepartie productive.


               Jacques Janvier Rop's Okoué Edou


         Docteur en Economie et Finance Internationales



     


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  •         Ayant appris avec consternation le décès d'un grand frère, ami et camarade de classe à la FDSE de l'UOB, Fama Fama Faustin Fils, Administrateur Economique et Financier, je voudrais exprimer mes condoléances à sa famille au village MIMBANG à Bitam.

             Que la terre lui soit légère !


             Jacques Janvier Rop's Okoué Edou


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  • Titre du livre : Pourquoi la dévaluation du franc CFA était-elle vouée à l'échec au Gabon ?


             Par Jacques Janvier Rop's Okoué Edou, Docteur ès Sciences Economiques de l'Université Montesquieu-Bordeaux IV, Spécialiste en Economie et Finance Internationales, Enseignant à l'Université de la Rochelle (Charente Maritime). 


             Résumé de l'ouvrage


             Depuis son accession à la "souveraineté internationale", le Gabon a toujours connu une croissance économique régulière, une inflation modérée, des positions viables de balance des paiements et du budget.


             Toutefois, il va être confronté, dès 1985, à une crise économique, sociale et financière. Malgré les PAS (1986-88, 1988-89...), rien ne s'y fit.


              Malgré la dévaluation du franc CFA, il a continué à connaître des déficits jumeaux, une insoutenabilité de sa dette, un manque de rentabilité de ses entreprises... .


              S'il y'a eu une certaine croissance économique, celle-ci a été appauvrissante (elle s'est accompagnée d'une hausse du chômage du travail et d'une paupérisation de la population). Globalement, le bilan de la dévaluation du franc CFA se révèle négatif.


              Dans ce cadre, la finalité de cet ouvrage est de montrer que son échec était prévisible dans la mesure où le Gabon ne remplit pas les conditions de sa réussite.


               La dévaluation n'est qu'un simple instrument d'ordre conjoncturel qui ne peut, malgré des mesures d'accompagnement, résoudre les problèmes d'ordres structurel et multidimensionnel auxquels l'économie gabonaise est confrontée.


              Ainsi, sur le plan social, elle a renforcé, sur la population, l'effet de pesanteur sociale. Sur le plan économique, elle a accentué les déséquilibres macroéconomiques du Gabon. Sur le plan intellectualiste, elle souffre d'une grave lacune (elle est appliquée de manière homogène à tous les pays en crise quand bien même les causes de cette dernière sont différentes d'un pays à l'autre).


              Ce livre vise à montrer que l'échec de la dévaluation du franc CFA au Gabon trouve notamment son origine dans le cadre socio-politique créé par O. Bongo (tribalisation de la société, clientélisme, injustice sociale, détournement bestial des deniers publics, évasion sauvage des capitaux...), les distorsions structurelles de l'économie gabonaise (faible démographie, médiocre capital humain,  dualisme, faible diversification et compétitivité, forte dépendance et vulnérabilité vis-à-vis de l'extérieur...) et le mécanisme monétaire de la zone franc (endettement public domestique, accumulation d'arriérés de dette publique interne, constitution par le secteur privé de créances douteuses sur les gouvernements, manque de rentabilité et faillite des banques et entreprises, récession économique, hausse du chômage...).


             En cela, les institutions de Bretton Woods se sont en partie trompées sur la nature véritable de la crise de l'économie gabonaise qu'une simple dévaluation ne peut résoudre, fût-elle accompagnée.


             Le Gabon souffre d'une mauvaise gestion de ses ressources humaines, naturelles et financières de la part de l'autocrato-kleptocratie au pouvoir depuis 40 ans.


             Ce riche petit pays souffre d'un problème d'incompétence, d'irresponsabilité, de kleptomanie et de manque de patriotisme de la part de ses élites politiques, administratives et intellectuelles.


              Les phénotypes des maux dont il souffre sont justement ses distorsions structurelles.


             Face à ces problèmes d'ordres structurel et multidimensionnel, il y est proposé quelques solutions de sortie de l'économie gabonaise de la crise qui la mine depuis 1985.


             Ces propositions de solutions sont de portée nationale, supranationale (africaine) et internationale.  


             Les propositions solutions de portée nationale consistent en des réformes politico-institutionnelles (la Bonne Gouvernance), économiques (promotion d'un véritable marché intérieur, diversification et dynamisation de l'appareil productif...), commerciales (réduction drastique du droit de douane ou du TEC, recours systématique aux instruments de couverture contre les risques d'évolution défavorable des prix, promotion de la concurrence, vulgarisation des caisses de stabilisation privées...) et financières (promotion véritable des recettes budgétaires, réduction rationnelle des dépenses budgétaires).


             Les propositions de solutions de portée supranationale ou africaine consistent en une réforme monétaire (l'abandon du peg actuel franc CFA - euro et l'adoption d'un crawling peg, à l'intérieur d'une zone cible à la J. Williamson, face à un numéraire multipolaire en lieu et place de la seule monnaie européenne) et en la mise en place d'une véritable intégration économique et monétaire africaine (intégration par le marché).


             La proposition de solution de portée internationale consiste essentiellement en la lutte, dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour l'élimination des barrières protectionnistes dans les pays riches ou industrialisés.


             Cet ouvrage dépasse le cas du Gabon et peut s'appliquer aux autres PAZF (ils présentent des tissus économiques, des cadres socio-politiques de fonctionnement similaires et sont, par ailleurs, tous confrontés au mécanisme de la zone franc).


             Pour mener à bien ce travail qui porte sur quarante ans de l'économie gabonaise (de l'indépendance à 2001), j'ai été amené à scinder mon ouvrage en deux grandes parties.


             La première partie a pour titre « les fondamentaux à l'origine de la dévaluation du franc CFA » et comporte trois chapitres à savoir, un chapitre introductif « les déséquilibres macroéconomiques des PAZF à l'origine de la dévaluation du franc CFA », un premier chapitre « le profil de crise généralisée de l'économie gabonaise à l'origine de la dévaluation du franc CFA » et un second chapitre « les causes endogènes et exogènes de la crise de l'économie gabonaise ».


             Cette première partie se veut, au regard des nombreux modèles élaborés, être analytique et a pour objectif de prévenir l'échec global de la dévaluation du franc CFA au Gabon du fait des trop nombreux déséquilibres structurels et multidimensionnels de ce dernier.


              La seconde partie a pour titre « la dévaluation du franc CFA à l'épreuve des faits au Gabon » et comporte aussi trois chapitres dont, un chapitre introductif « les effets attendus de la dévaluation du franc CFA dans les PAZF », un premier chapitre « les limites et effets pervers possibles de la dévaluation du franc CFA au Gabon » et un second chapitre « les incidences réelles de la dévaluation du franc CFA au Gabon ».


              Cette seconde partie se veut être descriptive et a pour objectif de présenter l'impact réel de la dévaluation du franc CFA au Gabon par confrontation entre les résultats observés et ceux escomptés par les autorités gabonaises ce, essentiellement sur la période 1994-2001.


               Jacques Janvier Rop's Okoué Edou


        Docteur en Economie et Finance Internationales




     





     






     





     






     


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  •          E/ Pour une véritable promotion quantitative de la population gabonaise : la lutte contre le déficit démographique du Gabon


             Il est, dans une première partie, procédé à l'analyse de la situation de déficit démographique du Gabon. Face à ce contexte de sous-peuplement du Gabon, il est proposé, dans une seconde partie, des solutions de promotion quantitative de sa population.


    1- Le déficit démographique du Gabon : le diagnostic


             Limité au Nord par le Cameroun, à l'ouest par l'océan atlantique, au nord-ouest par la Guinée équatoriale, au sud et sud-est par le Congo, le Gabon couvre une superficie de 267.667 Km² pour une population faible (en 1999) de 1.200.000 habitants soit, une densité de 4,48 habitants au Km².


             Cette faible démographie du Gabon tient aux évènements historico-sociologiques (guerres tribales, esclavage et autres travaux forcés), au climat (le Gabon est, selon B. Chambrier, recouvert à près de 80% par la forêt équatoriale dense, milieu humide et insalubre favorisant la prolifération des maladies endémiques comme le paludisme, la trypanosomiase... qui sont à l'origine d'une importante mortalité notamment, celle infantile) et à la stérilité (le Gabon se caractérise par une importante stérilité féminine et masculine, notamment dans le sud-est, qui fait de l'ensemble du territoire, une zone d'hypo-fécondité).


             Toutefois, à côté de ces trois facteurs, il est également un autre très important, c'est celui de l'inéquitable répartition de la richesse nationale, entre les différentes couches sociales, institutionnalisée par l'autocratie en place. Cette répartition injuste du revenu national aplatit le grand nombre de gabonais dans une pauvreté matérielle, culturelle et financière extrême.


             Dans cette optique, l'outil méthodologique permettant de mesurer ces inégalités de distribution du revenu national étant la courbe de concentration des revenus primaires encore appelée courbe de Lorenz, cette dernière va ainsi montrer que 50% des ménages gabonais (les plus pauvres) perçoivent environ 21% des revenus primaires, 40% des ménages (les moins pauvres) touchent 55% et enfin, 10% des ménages (les plus riches) touchent 24 %. Globalement, 90% des ménages perçoivent 76% tandis que 10% touchent 24% du revenu primaire total.


              Le coefficient de Gini est de 0,52 (I Gini = 0,52), ce qui signifie que les revenus avant transferts (revenus essentiellement issus de l'activité économique) sont très inégalement répartis. Cette valeur du coefficient de Gini va être corroborée par le rapport 1999 du PNUD dans lequel il est fait mention de la régression de la plupart des indicateurs socio-économiques du Gabon.


              Selon ce rapport, Gabao était classé à la 124ème place dans l'échelle du développement humain (IDH). De la sorte, ce riche petit pays d'Afrique centrale, ruiné par O. Bongo et la franç-à-fric, avait régressé de 15 places, passant ainsi de la 109ème place en 1994 à la 124ème place en 1999. Par son positionnement à cette 124ème place, il se retrouvait donc inclus dans la catégorie des pays à développement humain moyen (de 46 à 139), résultat qui se révèle donc mauvais et triste pour ce beau et riche petit qui aurait pu être le petit Emirat d'Afrique noire.


              En effet, lorsqu'il est procédé à une comparaison entre le classement de Gabao avec ceux des autres pays à revenus moindres et à populations plus élevées, ces derniers se retrouvaient dans la catégorie des pays à développement humain élevé (de 1 à 45). C'est le cas notamment de la Slovaquie, de la Pologne et du Costa-Rica : ces pays avec des revenus per capita inférieurs à celui de 4.120 USD du Gabon, se retrouvaient respectivement 42ème, 43ème et 44ème alors que Gabao était à la 124ème place. Parmi les 123 pays qui le précèdent, certains ont des revenus par tête de moins de 500 USD c'est-à-dire au moins huit fois moins importants que le sien. Il s'agit notamment du Tadjikistan (108ème avec 330 USD), du Viet-Nam (110ème avec 310 USD) et de la Mongolie (119ème avec 390 USD).


             Pour arriver à ce médiocre résultat du Gabon, le PNUD a tenu compte, pour le calcul de son indice du développement, de tous les aspects de la vie à savoir, l'espérance de vie, la santé et prévention, l'éducation et la formation... .


             Ainsi, en matière d'espérance de vie, le rapport du PNUD mentionnait que la durée de vie moyenne à la naissance d'un gabonais était, en 1999, de 52,4 ans soit, une baisse de durée de vie moyenne de 1,7 an par rapport à 1997 (54,1 ans). Par ailleurs, la mortalité infantile était toujours élevée puisque sur 1000 enfants qui naissaient en 1999, 145 mouraient encore avant l'âge de 5 ans (145‰). Les femmes qui meurent à l'accouchement étaient également nombreuses : plus de 6.000 à 7.000 chaque année.


             En matière de santé et de prévention, il se dégageait que 28% de nouveaux nés âgés d'un an n'étaient pas vaccinés contre la tuberculose et 68% contre la rougeole. Le Gabon ne comptait que 19 médecins et 56 infirmiers pour chaque 100.000 habitants alors qu'un pays comme Saô-Tomé et Principe, nettement plus pauvre, en comptait 32 médecins pour 100.000 habitants. Malgré le boom pétrolier des années 1970 qui a conféré d'énormes ressources à ce pays, la part du revenu national consacré à la santé des gabonais n'est passée que de 0,5% en 1960 à 0,6% en 1999 soit, une hausse scandaleuse de seulement 0,1 point en 38 ans.


             En matière d'éducation et de formation, il était mentionné que seulement 66,2% des adultes étaient alphabétisés et 41% de jeunes n'atteignaient même pas le cours moyen élémentaire niveau 1 (CM1). De 4,5% du PIB en 1985, les dépenses d'éducation et de formation sont passées, 14 ans plus tard (1999), à seulement 2,8% soit, une baisse grotesque de 1,7 points.


             A titre de comparaison, le Botswana, pays à politique économique et sociale forte et à taux de corruption quasi-nul, dépense plus de 10,4% de son PIB dans l'éducation et la formation.


             En matière de logement, plus de 75% de la population gabonaise continuaient à vivre dans des logements précaires (en planche ou tôle) dans des quartiers sans plan de lotissement, sans voirie, difficilement accessibles et de très grande insalubrité.


             Plus de 60% de la population vivaient encore, en 1999, en dessous du seuil de pauvreté c'est-à-dire avec des revenus mensuels inférieurs au SMIC de 64.000 francs CFA (97,567 euros).


             Dans ce contexte d'explosion de la pauvreté de la population gabonaise liée au pillage sans vergogne des deniers publics par la dictature en place (selon G. Gaetner, le montant des avoirs du président O. Bongo, qui ont été placés sur ses différents comptes bancaires à la Citibank, à New-York, de 1985 à 1997, était d'environ 130 millions de dollars, soit 900 millions de francs), la natalité ne pouvait pas ne pas être fortement ralentie.


             Dès lors, enfermée dans une indigence, cette population gabonaise n'a eu d'autres choix que de se lancer dans la prostitution, le crime, le fétichisme, le satanisme... pour survivre dans un pays riche mais paradoxalement dépourvu d'un véritable système de protection sociale. Dans ce contexte, il a résulté une baisse de la natalité et une expansion de la mortalité, notamment de celle infantile.


             Toutefois, en privant, pour cause de bas calculs politiciens (pour la dictature en place, en procédant à une répartition équitable de la richesse nationale, en éduquant le peuple..., on lui donne les moyens matériels, financiers, culturels... d'une rébellion future), le peuple gabonais (il vaut mieux, pour l'autocrato-kleptocratie au pouvoir, l'aplatir dans l'ignorance et la pauvreté) d'accès au gâteau national qui aurait pu stimuler la population, ce régime a fait la démonstration d'une certaine incompétence en matière de management démographique.


              Primo, il a ignoré que de la population totale d'un pays découle la population active qui est un facteur de production indispensable à la croissance économique d'une nation. Secundo, il a ignoré que pour qu'un pays puisse décoller économiquement, ce dernier doit au minimum compter une population de 5 millions d'habitants. Tercio, il a ignoré que cette faible démographie du Gabon allait poser de sérieux handicaps à son développement.


              Elle est un handicap à la demande de par l'étroitesse du marché intérieur qui ne permet pas le développement d'industries capables de capter des économies d'échelle. Dans ce contexte, des politiques de relance ou de diversification de l'économie auraient des peines (énormes) à véritablement réussir. Elle est un handicap à l'attrait de l'investissement international au Gabon (pour cause d'étroitesse du marché ou d'insuffisance de la demande). Elle est, aujourd'hui, un facteur de blocage à l'intégration sous-régionale au sens où le Gabon manifeste beaucoup de réticences à s'intégrer avec son mastodonte voisin qu'est le Cameroun.


    2- Le déficit démographique du Gabon : les propositions de solution


              Le Gabon, pays immensément riche, ne compte, en 2002, qu'une population d'à peine 1,3 million d'habitants (800.000 nationaux pour 500.000 étrangers). Avec une telle population, le Gabon ne peut véritablement espérer connaître un réel développement économique et social.


              Face à cette situation de sous-peuplement du Gabon, il est plus que nécessaire d'y mettre en place de véritables politiques de promotion quantitative de la population. Ces dernières devront se faire en faveur de la natalité et de l'immigration (sélective).


              Les politiques natalistes consisteront essentiellement à associer des mesures coercitives comme la répression de l'avortement à celles incitatives telles que l'octroi de véritables allocations familiales aux ménages.


              L'interdiction et la répression de l'avortement (infanticide), la nouvelle politique de santé, l'octroi, aux familles, d'aides financières à la garderie de nouveaux-nés... devraient, dans ce contexte, se traduire par une hausse de la fécondité, de l'espérance de vie et partant de là, d'un accroissement de la population.


              De même, de véritables allocations familiales et autres exonérations fiscales, proportionnelles au nombre d'enfants en lieu et place des misérables 3.000 francs CFA ou 4,57 euros/enfant/mensuels actuels, seraient indispensables pour stimuler les naissances et atténuer la contraception moderne.


              Par ailleurs, des mesures telles que le congé parental rémunéré avec compensation presque intégrale du salaire à la naissance du second enfant, le développement intensif des réseaux de crèche... faciliteraient la vie quotidienne des parents et encourageraient la fécondité (natalité).


              Toutefois, comme une telle politique risque d'être aussi assez pénalisante pour la femme, la clé de l'instauration, au Gabon, d'un certain dynamisme démographique devra résider dans une politique volontariste adéquate reposant sur le couplage entre la politique susmentionnée, nataliste, et une politique d'immigration. Ne pas associer ces deux politiques serait manquer de réalisme eu égard à la faible démographie actuelle du Gabon, handicap sérieux à son véritable décollage.


              Dans ce cadre, des quotas d'immigrants à capital humain non trouvé encore au Gabon pourraient (devraient) être arrêtés par les nouvelles autorités publiques de ce pays. La réussite de cette politique d'immigration va reposer sur le respect, par le Gabon, d'un certain nombre de conditions élémentaires.


              La première sera de maintenir une natalité suffisante parmi la population autochtone afin de ne pas détériorer un peu plus le rapport autochtones-immigrants. La seconde sera relative à la diversification des sources d'immigration pour éviter la constitution de minorités trop importantes, parfois antagonistes. Enfin, un effort spécifique d'adaptation de l'appareil scolaire (brassage culturel, formation des maîtres spécialisés, apprentissage des langues et civilisations étrangères...) et médiatique (lutte contre le racisme, information, politique de l'opinion publique...) devrait être mis en place.


              Somme toute, cette politique d'immigration devra être préparée et aménagée en fonction des considérations de long terme et non pas simplement régie par des intérêts économiques de court terme. Elle, devra, à l'instar de la politique de stimulation de la population locale, s'inscrire dans une politique de développement : elle doit s'accompagner des investissements d'infrastructures (logements, établissements publics d'éducation, de santé...) liées aux créations d'emplois... .


              Seul dans ce cadre, les populations gabonaises vivront mieux parce qu'elles seront mieux éduquées, en bonne santé, plus productifs, qualifiés, inventifs (créatifs). Les avantages attendus de cette croissance démographique seraient essentiellement de deux ordres à savoir, économique et financier.


              Sur le plan économique, la population active étant fonction de la population totale d'une nation et le travail, un facteur de production, une croissance démographique conduirait à une expansion du travail. Côté offre, l'amélioration, quantitative et qualitative, de ce travail induirait, comme facteur de production, une hausse continue des biens et services. Côté demande, elle induirait, avec un pouvoir d'achat significatif, une expansion de la consommation, de l'investissement... . Dès lors, il s'ensuivrait, au niveau global, une stimulation du développement économique, social et culturel du Gabon.


              Sur le plan financier, avec plus d'habitants (actifs salariés), d'activités en création..., l'Etat, qui aura plus d'impôts à lever, sera d'autant plus riche. 


                 Jacques Janvier Rop's Okoué Edou


        Docteur en Economie et Finance Internationales






     


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