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  •            Les marchés financiers internationaux jouent un rôle important pour les économies des pays dans lesquels ils sont localisés.  Ce truisme, les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) qui souffrent d'une carence de ressources longues nécessaires au soutien de la croissance, ont commencé à s'y faire par la création d'un marché financier régional. Toutefois, s'il est encore un point qui retarde la naissance concrète de ce marché, c'est celui du lieu de domiciliation de son siège qui fait l'objet de vives querelles entre le Gabon et le Cameroun. A cet égard, il est, dans une première partie, procédé à l'exposition des raisons justificatives de la domiciliation du marché financier de la CEMAC à Libreville (au Gabon) et non à Douala (au Cameroun). Et, compte tenu du fait que ce marché a pour vocation d'être international, il est, dans une seconde partie, présenté les gains attendus de ce dernier pour toute la CEMAC ainsi que les conditions de leur capture.

                    A/ Le marché financier de la CEMAC : les raisons justificatives de sa domiciliation à Libreville <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p> 
      


                La nécessité de l'installation du marché financier à Libreville (au Gabon) tient à quatre raisons essentielles.



                La première raison est d'ordre politique : l'instauration d'une union suppose un partage des gains et des coûts entre les pays membres de cette dernière. Elle suppose, pour être optimale, une répartition géographique équilibrée des institutions ou entreprises communautaires. Elle exige une déconcentration des instances communautaires entre les différents pays participant à l'union ce, en tenant compte, dans le cadre de la théorie Heckscher-Ohlin-Samuelson, des avantages comparatifs des uns et des autres. Or, sur ce plan, il est regrettable de constater que le Cameroun qui est incapable d'honorer ses engagements financiers (non paiement régulier de sa contribution), est celui-là même qui veut concentrer géographiquement, sur son territoire national, toutes les administrations (entreprises) communautaires. Ainsi, sur le plan monétaro-financier, en plus du siège de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) qui est domicilié à Yaoundé, ce pays exige également la domiciliation du siège du marché financier de la CEMAC, quitte à mettre l'intégration en danger. Or, J. Coussy avait montré que ces comportements de “triche”, de “resquillage” ou de “free rider”, qui consistent à ne pas respecter ses obligations ou engagements dans un ensemble dont on ne veut que retirer les gains sans payer les coûts, ont souvent expliqué l'échec de l'intégration africaine. Le “dilemme du prisonnier” est souvent résolu par le choix explicite ou implicite de la “solution non coopérative” dont les conséquences, à moyen ou long terme, sont la faillite d'institutions communautaires comme la CEEAC ou l'UDEAC, selon P.B. Tonangoye. Aussi, afin de conjurer cela, il est indispensable, pour un bon fonctionnement de l'intégration sous-régionale, que le siège du marché financier de la CEMAC soit domicilié dans un pays autre que le Cameroun et en l'occurrence, au Gabon.



                La seconde raison tient au fait que le Gabon dispose de larges avantages comparatifs vis-à-vis du Cameroun en matière des télécommunications, des technologies informatiques et de la finance, autant de fondamentaux indispensables au bon fonctionnement et à l'insertion optimale d'un marché financier dans le système financier international. Le Gabon remplit, mieux que tout autre pays de la sous-région, les conditions techniques de domiciliation, sur son territoire, du marché financier de la CEMAC. En effet, tout comme les autres grands marchés, celui de la CEMAC doit avoir pour vocation (ambition) d'être international. Pour cela, il doit satisfaire, de manière instantanée, les importants ordres d'achat-vente d'actifs qui s'y manifesteront de la part des particuliers et institutionnels (zinzins) africains, japonais, américains, européens... . Il doit reposer sur des réseaux de télécommunications et de technologies informatiques performants qui vont lui conférer une grande capacité à diffuser en temps réel ses données économiques et financières vers les principaux relais d'information (Reuters, Bloomberg...). Or, Y. I. Mboumba avait montré qu'après l'Afrique du Sud, le Gabon est de nos jours, le pays africain dont les réseaux de télécommunications sont les plus performants. Il y possède un immense avantage comparatif, très loin devant le Cameroun, qui lui permettrait de pouvoir supporter d'importantes cotations d'actifs financiers. Ces cotations posent le problème de l'instantanéité de l'information sur les marchés financiers qui fonctionnent en continu. Elles exigent une performance des réseaux de télécommunications et des technologies informatiques dont seul semble véritablement disposer le Gabon, loin devant les autres pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale. De même, le Gabon possède un grand avantage comparatif sur le plan financier au sens où son réseau monétaro-bancaire est sur-liquide et mieux géré que ceux des pays partenaires (Cameroun, Bénin...) qui ont globalement fait faillite. L. Engozo Mba avait d'ailleurs démontré, dans son étude de hiérarhisation (classification) des branches entraînantes à partir des critères de l'importance des ventes et achats (effets de liaison en amont et en aval), une grande (faible) spécialisation et large (médiocre) avantage comparatif du Gabon (Cameroun) dans les domaines des banques et des assurances, autant d'institutionnels habilités à intervenir sur les marchés boursiers. Ainsi, il se dégage que le Gabon dispose d'un net avantage comparatif (relatif) dans les domaines des télécommunications, des technologies informatiques, des banques, des assurances ... par rapport au Cameroun et aux autres pays de la sous-région, autant de fondamentaux sur lesquels le dynamisme d'un marché financier doit reposer. Dès lors, si, dans le cadre de « projets d'investissements intégrateurs » ou de « coproduction », il devait être procédé à la création d'une bourse de valeurs mobilières communautaire, sa domiciliation géographique serait incontestablement et rationnellement Libreville (Gabon). En effet, seul au Gabon, ce marché financier communautaire permettrait, selon la théorie Heckscher-Ohlin-Samuelson, de jouer sur les économies d'échelle, la baisse des coûts de fonctionnement et donc, sur la rentabilité de cette coproduction.



                La troisième raison de la domiciliation du marché financier de la CEMAC à Libreville conforte d'ailleurs la seconde de par les études menées par des experts mauriciens quant à la faisabilité et à la rentabilité d'une bourse à caractère national. Selon G. Tchomba, de ces études, il ressort que seuls le Congo et le Gabon présenteraient des garanties de rentabilité d'une bourse de valeurs mobilières à caractère national. Pour le Congo, la valeur actualisée nette (VAN), calculée sur une période de cinq ans, serait positive d'environs 400 millions de francs CFA. Le taux interne de rendement (TIR) approcherait les 48% en raison de la forte capitalisation boursière de deux sociétés pétrolières sur trois entreprises cotées. Pour le Gabon, la valeur actualisée nette serait plus élevée encore, d'au moins 986 millions de francs CFA pour un taux de rendement interne estimé à 78%. En revanche, une bourse nationale en République Centrafricaine, en Guinée équatoriale, au Tchad et au Cameroun serait illusoire. Dans le cas particulier du Cameroun, la domiciliation d'une bourse dans ce pays dégagerait un résultat négatif d'environs 196,33 millions de francs CFA la première année. Ce résultat négatif se stabiliserait à 207,6 millions de francs CFA la cinquième année.



                La dernière raison qui est d'ordre moral et de prévention de risque systémique tient au fait qu'une installation du marché boursier à Douala peut, du fait du degré prohibitif de corruption sévissant au Cameroun, ruiner la confiance des investisseurs, menacer l'existence du marché et in fine créer une crise systémique. En effet, selon une étude menée par Transparency International, le Cameroun est un pays très corrompu, le plus corrompu au monde en 1998. A partir d'un indice de corruption, établi annuellement avec des informations fournies par des hommes d'affaires, des analystes de risque et le grand public, les résultats révèlent que le Cameroun se trouvait, en 1998, en tête des pays corrompus avec un indicateur de 1,4. Or, dans ce contexte de corruption très fort du Cameroun, nombreuses seraient des sociétés qui viendraient à coter sur le marché boursier communautaire sur la base d'informations fausses ou tronquées de leurs bilans, résultats d'exploitation et d'exercice... . Très grande serait, du fait de la corruption qui fait système dans ce pays, l'introduction ou la cotation de nombreuses firmes sur ce marché qui ne respecteraient pas les normes de sécurité d'un marché financier international relatives à l'obligation de publication et de communication de leurs données économiques, financières, comptables. Dès lors, de ces entreprises dont les informations sont fausses ou tronquées, il pourrait découler un effondrement du patrimoine des investisseurs, un ébranlement de la confiance de ces derniers, une faillite, à moyen ou long terme, du marché boursier et in fine une crise systémique.

    <o:p> </o:p>       B/ Le marché financier de la CEMAC : les gains certains attendus et les conditions de leur capture<o:p> </o:p>           



                Au delà du problème de querelle de siège qui prévaut entre Libreville et Yaoundé, le moins que l'on puisse dire est que ce marché financier aura des gains très certains pour l'ensemble des économies de la CEMAC.
                Ainsi, en premier lieu, il va, via son marché primaire (marché de création de liquidité chargé d'assurer la rencontre directe entre demandeurs de fonds et offreurs de fonds), constituer un véritable pôle régional d'attraction de l'épargne disponible et de redistribution des capitaux longs en vue du financement de la croissance et du développement harmonieux des Etats de la CEMAC. En effet, les différents agents économiques (Etats, entreprises, banques...) de la communauté auront accès aux différents compartiments de financement (cote officielle, second marché, hors cote) de ce marché à des conditions meilleures de volume et de coût. Toutefois, l'efficacité de ce rôle de financement de l'économie, par ce dernier, nécessitera des mesures de dégrèvements fiscaux, de rémunération optimale de l'épargne financière afin d'y attirer les épargnants – investisseurs et les entreprises qui n'auront plus trop recours à l'autofinancement. Par ailleurs, ce marché va, au travers de son marché secondaire (marché d'échange ou d'achat-vente des valeurs mobilières déjà émises à un cours donné qui peut être différent du cours d'émission), faciliter les mutations dans la structure financière des entreprises par des opérations de fusion, d'absorption d'entreprise(s) par offre publique d'achat (OPA) ou offre publique d'échange (OPE) amicale ou inamicale, de privatisation... . En tout cela, la Bourse des valeurs mobilières de la CEMAC sera, un facteur d'ouverture et de diffusion du capital social des entreprises dans le public, un facteur d'amélioration de la gestion économique et financière des sociétés. Elle sera un facteur d'accroissement et de diversification, pour les épargnants/investisseurs, de leur(s) patrimoine(s) par des placements financiers capables d'atteindre certains objectifs (plus-values, rémunération optimales...), un facteur de notoriété nationale et internationale des entreprises par la cotation de leurs valeurs sur ses différents compartiments. 
                En second lieu, il sera un puissant créateur d'effets externes positifs dans le sens où il y'aura création et développement, autour de ce marché dans toute la CEMAC, de multiples activités financières (maisons de courtage, d'assurances...) qui vont offrir aux investisseurs et entreprises des services de meilleure qualité. En cela, ce marché financier sera un puissant stimulateur de création d'emplois à forte valeur ajoutée, un puissant catalyseur de rentrées des capitaux ou de devises qui amélioreront les soldes globaux des paiements de l'ensemble des pays de la zone.
                En troisième lieu, le marché des valeurs mobilières de la CEMAC va accélérer l'intégration régionale par les « projets d'investissements intégrateurs » ou « coproductions » qui poussent les Etats à procéder à la création des pôles régionaux (communautaires) industriels, agricoles, culturels, financiers... .



                Toutefois, si ce marché est appelé à procurer des gains importants à l'ensemble des pays de la CEMAC, il reste que leur capture va reposer sur le respect d'un certain nombre de conditions. 



                La première condition est relative au contrôle strict de ce marché. Dans ce contexte, les autorités boursières doivent, dans le cadre de l'introduction en bourse, faire respecter aux firmes toutes les normes de sécurité de cotation (obligation de communication des données économiques, financières, comptables, audition des bilans, examen méticuleux des résultats d'exploitation, publication des stratégies de développement...). Le respect de ces normes de sécurité de cotation (indispensables à la détermination optimale des valeurs des entreprises) a pour but de sécuriser l'épargne publique, de prévenir l'aléa moral et le risque systémique.



                La seconde condition est relative à l'ambition, pour tous les pays de la CEMAC, de faire de leur marché, un véritable marché financier international. Pour cela, il doit être dirigé (géré) par les plus grandes compétences de la sous-région en matière de l'économie et de la finance internationale. Seules ces dernières pourront conférer à ce marché financier régional les qualités de profondeur (existence de très nombreuses lignes de cotation comportant, pour chacune d'elle, des volumes très importants d'achat – vente de titres), de liquidité (degré élevé d'aisance ou de jouissance d'un acheteur ou vendeur potentiel à réaliser une transaction rapidement et à coût faible : capacité d'échange ou de diffusion rapide d'un actif financier) et de résilience (aptitude du marché à supporter des volumes importants d'achat(s) et vente(s) de titres sans que les cours de ces derniers n'en soient trop affectés : les actifs de ce marché doivent être capables d'absorber des chocs exogènes sans que leurs cours ne s'effondrent).



                La troisième condition est relative à la non pratique d'un protectionnisme financier, d'un contrôle de changes qui limiteraient beaucoup la présence d'émetteurs et d'investisseurs européens, américains, japonais... sur les compartiments primaire (marché d'émission de valeurs mobilières nouvelles) et secondaire du marché financier régional. Le marché financier de la CEMAC, pour être international, doit bénéficier de la liberté des changes la plus large possible qui permette aux résidents et non résidents de la CEMAC de pouvoir aisément de s'échanger des devises contre francs CFA dans le cadre de leurs opérations d'achat-vente d'actifs financiers. Dès lors, les mesures comme celle prise en Août 1993 par le gouverneur de la BEAC, J.F. MAMALEPOT, de non rachat des billets francs CFA CEMAC hors de leur zone d'émission s'avèrent totalement obsolètes.



                La quatrième condition est relative à l'obligation de rassemblement, par le marché financier de la CEMAC, d'un ensemble diversifié de marchés de capitaux (cote officielle, second marché, hors cote, nouveau marché) permettant la satisfaction des différents objectifs des investisseurs et des multiples besoins financiers des emprunteurs et donc, la rencontre efficace de l'offre et de la demande des fonds.



                Enfin, la dernière condition est relative à l'obligation de la bourse des valeurs mobilières de la CEMAC de reposer sur des réseaux de télécommunication(s) et de technologies informatiques très performants. Seul dans ce cadre, sa capacité à diffuser en temps réel ses données économiques et financières vers les principaux relais d'information ou de communication (Reuters, Telerate, Bloomberg...) sera très grande.



                Le système financier international fonctionnant en continu, il est indispensable que le marché de la CEMAC s'y s'insère de manière optimale. Ainsi, seules lorsque toutes ces conditions seront remplies, les économies de la CEMAC pourront bénéficier des énormes gains attendus du marché financier régional.

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>      Jacques Janvier Rop's  OKOUE  EDOU 
    <o:p> </o:p>
        Docteur en Economie et Finance Internationales  




     

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  •            L'adoption du peg (lien ou ancrage fixe) actuel euro-franc CFA a pour vertus de neutraliser le risque de change, de lutter contre l'inflation et de permettre la diminution des déficits budgétaires. 
               Toutefois, malgré ces quelques aspects positifs, ce régime de change n'est pas celui optimal pour la zone franc CFA pour certaines raisons.
               La principale mission des autorités monétaires africaines est de stabiliser les prix et de maintenir le lien fixe entre l'euro et le franc CFA au prix d'une politique de pesanteur budgétaire et monétaire. 
               Or, une telle politique est incompatible avec l'objectif de développement économique, social et culturel ou de création de l'emploi. 
                Son inconvénient est de lier trop fortement les poignets des autorités monétaires dont la seule mission n'est que de maintenir le peg euro-franc CFA via la couverture totale de la base monétaire (billets + réserves des banques commerciales) par la détention à 100% des réserves officielles de changes libellées en euro.
               Cependant, le Gabon et les autres PAZF sont price takers avec des économies très peu diversifiées et compétitives.
               L'ancrage du franc CFA à l'euro n'aurait été optimal que s'il avait été adopté un régime de crawling peg.
               Ce dernier renvoie à l'adoption des parités glissantes c'est-à-dire des parités régulièrement ajustables ce, proportionnellement au différentiel d'inflation entre la zone franc et l'Union Economique et Monétaire Européenne en vue de maintenir la compétitivité-prix des PAZF.
                Autrement dit, il aurait consisté, pour le franc CFA, en l'adoption d'une parité régulièrement ajustable autour de son cours central par rapport à l'euro à l'intérieur des marges autorisées.
                Ainsi, si la zone franc présente un différentiel d'inflation en sa défaveur par rapport à l'UEM, le cours de change du franc CFA devrait simplement se déprécier proportionnellement au différentiel d'inflation entre les deux zones.
                Ce régime de change souple présente l'avantage selon lequel lorsque le cours de change se trouve à l'intérieur des marges de fluctuations autorisées autour du cours pivot (central) par rapport à l'euro, les banques centrales africaines ne sont pas obligées d'intervenir sur le marché des changes (la détention des réserves de changes n'est pas nécessaire à ce moment précis).
                 Le différentiel d'inflation en défaveur de la zone franc CFA est compensé par la dépréciation du franc CFA et la compétitivité-prix de la zone maintenue.
                 C'est seulement aux limites inférieure et supérieure des marges de fluctuations qu'elles (les banques centrales africaines) auront à intervenir à partir d'opérations d'open-market (achat et vente des titres agissant sur la liquidité bancaire, la masse monétaire et le niveau général des prix) en vue de ramener le cours de change du franc CFA à l'intérieur desdites limites. 
                Et, même lorsque les autorités n'interviennent pas, l'existence d'une marge de fluctuation contribuera à stabiliser le cours de change à l'intérieur de celle-ci (cela est qualifié de "Honeymoon effect" ou effet lune de miel).
                  Ce crawling peg est préférable au peg et au flottement pur : il comporte les avantages du peg et du flottement pur (non obligation systématique des banques centrales africaines d'intervenir sur le marché des changes et de détenir des ROC, non maintien systématique du lien fixe euro – CFA via des politiques monétaire et budgétaire restrictives, non brisure des objectifs de développement économique, de création de l'emploi et de promotion du bien-être social).
                  Il va permettre d'éviter la volatilité excessive qui est souvent attribuée aux changes fluctuants tout en disposant d'une flexibilité suffisante pour s'adapter à tout déséquilibre fondamental.  
                 Toutefois, si l'adoption du crawling peg semble le régime de change approprié pour le franc CFA, la limitation de son numéraire au seul euro lui est d'un certain handicap. 
                 Son ancrage fixe à la seule monnaie européenne n'est pas réaliste et doit interpeller les gouvernements africains quant à l'élargissement de son numéraire.
                  La nécessité d'extension du numéraire du franc CFA à d'autres devises tient essentiellement au fait que les pays africains ont diversifié leurs échanges commerciaux et financiers avec maints pays industrialisés autres que ceux de la seule communauté européenne. 
                  Dès lors, l'adoption d'un panier de monnaies d'ancrage plus large que l'euro est souhaitable et meilleure surtout qu'elle permettra, par ailleurs, de neutraliser la volatilité des cours de quelques grandes monnaies par une volatilité de sens contraire des cours d'autres monnaies du panier (stabilité du cours de change du franc CFA).
     


                     Jacques Janvier Rop's Okoué Edou
           Docteur en Economie et Finance Internationales


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