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  • III/ La lutte implacable contre la Franç-à-fric

    La Françafrique, parce qu'elle se traduit par une extension de la criminalité politique, économique et sociale, elle est donc une menace pour le Gabon, l'Afrique, la France et le monde dont on se doit de lutter systématiquement contre.

    Elle est une plaque tournante majeure pour le trafic d'armes, de la drogue et un havre majeur pour le blanchiment de l'argent sale.

    Ainsi, différents secteurs d'activités de l'économie leur permettent de convertir en toute quiétude de l'argent liquide d'origine douteuse en actifs réels : les casinos (Gabon, Cameroun, Côte-d'Ivoire), le PMU et la loterie (Gabon, Cameroun), les hôtels (Sénégal, Côte-d'Ivoire, Guinée-Equatoriale), les pêcheries (Guinée-Equatoriale), les banques commerciales (Gabon, Bénin, Nigeria), les immeubles, actifs financiers et autres avoirs monétaires (France, Gabon, Côte-d'Ivoire, Cameroun...).

    Dans ce cadre, la lutte implacable contre cette mafia organisée internationale doit se faire à trois niveaux dont mondial, européen et national (à l'intérieur des Etats).

    Au niveau mondial, l'objectif doit être d'élaborer des lois internationales éliminant les sanctuaires de mafia ainsi que la capture et l'extradition des principaux chefs de ce réseau.

    A ce titre, le G8 doit hâter la préparation des ripostes contre ce syndicat du crime international spécialisé dans la corruption, la violence politique et sociale, le trafic d'armes et le blanchiment de l'argent sale qui envahissent également leurs pays et pas seulement l'Afrique.

    De même, la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale doit hâter l'inscription, dans chaque code pénal national, les crimes de blanchiment d'argent sale, de corruption.

    A ce niveau, l'ONU pourrait mettre en place une juridiction spéciale internationale d'instruction des affaires relatives à la criminalité transnationale de quelque nature que cela soit.

    Les juges d'instruction qui la composeraient pourraient poursuivre les auteurs (personnes physiques et morales) de crimes de trafic d'armes, de blanchiment d'argent sale, de crimes contre l'humanité... à partir de dénonciations et d'éléments matériels qui leur seraient livrés. 

    Par ailleurs, l'organisation internationale de police criminelle (Interpol) dont le secrétariat est à Lyon doit plus que jamais renforcer sa mission centrale qui est l'assistance à la coopération entre les services de police des Etats membres, notamment dans le domaine du crime organisé.

    Enfin, l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) doit plus que jamais promouvoir ses moyens de lutte contre la corruption et la criminalité.

    Elle doit plus que jamais assisté le Groupe d'Action Financière (GAFI), créé en juillet 1989 au sommet du G8 tenu à Paris, et consacré à la lutte contre le blanchiment de l'argent criminel.

    Au niveau européen, le Conseil européen, créé en 1949, doit plus que jamais renforcer sa convention sur le blanchiment, le dépistage, la saisie et la confiscation des produits du crime des dictateurs africains en vue de leur restitution, in fine, aux populations africaines spoliées.

    En France, la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces (DACG), sous-direction des Affaires Economiques et Financières au Ministère de la Justice, et le Traitement du Renseignement et Action Contre les Circuits Financiers (TRACFIN), cellule du Ministère de l'Economie et des Finances, doivent plus jamais coordonner leurs efforts (dossiers) en vue de mieux lutter contre le blanchiment, la corruption... impliquant de nombreux élus ou politiques et tristement acolytes des cleptomanes et incultes dictateurs africains.

    Toutefois au-delà de tout ceci, s'il est un arme de prévention contre ce crime organisé international, c'est celle de l'arrêt de la compromission des élites politiques, intellectuelles, administratives et militaires gabonaises (africaines) avec des entreprises criminelles de l'acabit de Elf (ou autre) pour qui « une goutte de sang vaut une goutte de pétrole » et dont le seul but est de spolier l'Afrique et de l'enfermer dans le cycle infernal de la pauvreté, du sous-développement et de la guerre-civile.

    Ainsi, seul dans ce contexte de débarras définitif de O. Bongo de la tête de l'exécutif gabonais et de lutte systématique contre la Françafrique par la dénonciation de ses actes criminels et la traduction devant une juridiction spéciale internationale (à créer) des responsables de ces derniers, les réformes économiques, sociales et culturelles auraient, au Gabon, toutes leurs chances de réussir et de sortir ce pays du coma dans lequel on l'a plongé depuis le 12 mars 1968.

                 Jacques Janvier Rop's Okoué Edou

          Docteur en Economie et Finance Internationales

                    Intellectuel et écrivain gabonais


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