• LE RETOUR DE L'ASCENSEUR : UN CADEAU DE NABOLEON AU REGIME DICTATORIAL ET CORROMPU GABONAIS, PAUVRE GABON ET PAUVRE AFRIQUE!

     Un bel artice de Dette et Développement repris pour vous, chers combattants pour la liberté du Gabon

    Plate- forme Det te & Développement - Coordinat ion : CCFD, 4 rue Jean Lantier 75001 Paris

    Tél. : +33 (0)1 44 82 81 53 -
    det te@cc fd.asso. f r - Si te Internet : www.det te2000.org Organisations membres: AITEC (Association internationale des techniciens, experts et chercheurs), ATTAC France, CADTM France (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde), CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), CFDT (Confédération Française et Démocratique du Travail), CGT (Confédération Générale du Travail), CRID (Centre de Recherche et d'Information pour le Développement), CSM (Conférence des supérieures majeures), DCC (Délégation catholique pour la coopération), Justice et Paix, Réseau Foi et Justice, Afrique-Europe, Oxfam France – Agir ici, Secours Catholique -Caritas France, SEL (Service d'entraide et de liaison), Service Protestant de Mission – DEFAP, Survie, Vision du Monde

    Soutiens :

    Amis de la Terre,  ASPAL (Association de solidarité avec les peuples d'Amérique latine), ATD Quart monde, CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), France libertés (Fondation Danielle Mitterrand), MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié des peuples), RENAPAS (Rencontre nationale avec le peuple d'Afrique du Sud), RITIMO, Secrétariat général de l'enseignement catholique, Terre des hommes

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Le 19 juillet 2007

    Allègement de la dette du Gabon annoncé ce matin par le Club de Paris :

    La France privilégie le régime corrompu d'Omar Bongo.

    Au Club de Paris, le Gabon d'Omar Bongo a bénéficié d'un traitement de faveur, sous l'impulsion directe du président de la République française.

    La plate-forme Dette & Développement dénonce le soutien inconditionnel de la France au gouvernement autoritaire et corrompu du Gabon et demande une annulation de la dette des pays du Sud selon des critères équitables et transparents.

    C'est la première fois depuis sa création en 1956 que le Club de Paris, qui réunit les 19 principaux pays créditeurs, accepte un rachat anticipé de dette à une valeur décotée. Cette mesure d'exception, qui revient à alléger d'environ 15% la dette du Gabon, est surprenante :

    - Le Club est généralement pingre à l'égard des pays à revenus intermédiaires. Les Philippines ou l'Indonésie (1 400 $ / habitant /an en 2006) auraient encore plus besoin d'un allègement de leur dette que le Gabon (5 000 $ / hab.).

    - Le Club exige habituellement quelques garanties de « bonne » gestion financière.

    Or, Omar Bongo gère depuis 40 ans le Gabon en confondant finances publiques et argent privé. L'affaire Elf a mis en évidence des détournements d'environ 30 millions d'euros par an. Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête pour recel de détournement de fonds publics concernant son patrimoine immobilier.

    Selon l'indicateur de « gouvernance » de la Banque mondiale, le Gabon est un des pays les plus mal gérés de la planète. C'est la France, principal créancier du Gabon, qui a imposé la mesure au Club de Paris.

    Le président de la République est intervenu directement pour que ce cadeau de plus de 150 millions d'euros, promis à Omar Bongo le 25 mai à l'Elysée, soit livré avant son voyage au Gabon, prévu la semaine prochaine. Lui qui, dès le soir du 6 mai, téléphonait au président gabonaise pour le remercier de ses "conseils", pourrait même annoncer un allègement supplémentaire de la France lors de sa visite à Libreville. Pourtant, le candidat Nicolas Sarkozy s'était engagé en mai 2006, à Cotonou, à « refonder la politique africaine de la France sur des relations transparentes et officielles entre paysdémocratiques », de « tourner la page des complaisances, des secrets, des ambiguïtés ». Hier encore, dans un discours ébauchant les grandes lignes de sa politique, le secrétaire d'Etat à la coopération Jean-Marie Bockel annonçait un changement de cap pour l'aide au développement « là où règne l'arbitraire, là où la démocratie est bafouée, les droits de l'homme violés, les décisions de justice jamais ou rarement appliquées, là où se développe la corruption ».

    La plate-forme Dette & Développement s'indigne de ce traitement de faveur, dicté par les intérêts pétrolier de la France au mépris du peuple gabonais et demande au gouvernement français :

    - d'énoncer clairement ses critères pour décider d'une annulation.

    - de cesser son soutien inconditionnel aux régimes autoritaires et corrompus d'Afrique.

    - d'exiger un droit de regard par les citoyens gabonais sur les fonds libérés par l'allègement de dette.

    Contacts :

    Jean Merckaert (CCFD – coordinateur plate-forme Dette) : 01 44 82 81 23

    Sébastien Fourmy (Oxfam France – Agir ici) : 01 56 98 24 48


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