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LA DECLARATION DE L'UPG SUR LA BIOMETRIE POSTEE PAR UN COMPATRIOTE ET REPRISE POUR VOUS
la biometrie : Déclaration de l'UPG sur la biométrie
Depuis 1990, la liste électorale et l'identification des électeurs ont toujours constitué le point d'achoppement entre la majorité et l'Opposition. Afin de juguler cette entrave à la transparence électorale, la classe politique a adopté la biométrie comme l'un des outils indispensables à mettre en place.
Depuis quelques temps, les tenants du pouvoir écument les média pour exprimer leur désapprobation quant à la mise en place de la biométrie dans le processus électoral. La biométrie consiste en fait à prélever les empreintes digitales pour l'identification formelle des électeurs auxquelles est associée la photographie pour la personnalisation des cartes d'électeurs.
Pourtant décidé d'un commun accord, sous les auspices du Premier ministre et l'arbitrage du Chef de l'exécutif, par l'opposition et la majorité, après bon nombre de concertations survenues à la suite de la tentative d'assassinat du Président de l'UPG, le 21 mars 2006, par les forces de sécurité et de défense, certains ont cru bon, sans avoir même essayer, de participer délibérément au complot contre la codification du consensus par l'Assemblée nationale. Alors que le Chef de l'Etat, conscient de la nécessité de pacifier les lendemains électoraux, avait consenti à faire financer cette opération par des fonds hors budget, certains acteurs politiques se sont alliés aux députés de la majorité pour essayer d'objectiver le rejet de la biométrie.
Si parfois certains venaient à l'omettre, les députés dans leur majorité, ne sont que l'émanation des partis politiques ayant participé aux concertations dont la biométrie est l'un des points de consensus. L'attitude contraire affichée par le Parti Démocratique Gabonais contre les arbitrages ayant conduit à l'adoption de la biométrie sur la base des arguties, est en fait un affront éhonté fait au Chef de l'Exécutif.
La prise des empreintes digitales est devenue brusquement une préoccupation, alors que depuis toujours, bon nombre de Gabonais ont fait l'objet de prélèvement de leurs empreintes par les forces de sécurités pour l'établissement des pièces d'identité ou par les scrutateurs à l'occasion des élections locales ou nationales.
Par ailleurs, une société commise par l'ONU pour son expertise avérée, qui a fait ses preuves en RDC sur un collège électoral de 27 millions en 3 mois, permet d'affirmer qu'il est possible d'enrôler 800 000 électeurs en 3 mois maximum au Gabon, pour un coût de 4 379 426 852 milliards de francs CFA.
Les compatriotes du PDG, pour justifier leur volte-face, évoquent des questions de délais constitutionnels. Ils brandissent également l'absence d'une loi protégeant les personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel.
Notre réponse est simple : - A propos des délais, nous invitons nos compatriotes du PDG et ses alliés au titre IX de la constitution. Ils vont bien se rendre compte que la durée du mandat des collectivités locales n'est pas constitutionnelle. De plus, en 2001, évoquant un cas de force majeure lié à l'absence de moyens financiers, les élections locales ont dû être reportées pour ne se tenir qu'un an plus tard.
Alors chacun peut apprécier: L'UPG milite pour un report des élections locales de deux ou trois mois, afin que les aspects liés à la biométrie soient prises en compte comme l'avait si bien recommandé la concertation de toute la classe politique. Sur la loi protégeant les personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel, l'UPG a une proposition toute prête. Et l'article 58 de la constitution nous indique la voie à suivre pour l'adopter dans les meilleurs délais.
Nous comprenons le souci des compatriotes de la majorité qui ont toujours excellé dans la logique du fait accompli, mais qu'ils arrêtent de nous distraire avec des arguments qui ne tiennent pas la route. A l'heure de la mondialisation, tous les pays soucieux de conforter leur démocratie, tendent vers la mise en place de la biométrie dans le processus électoral. Le Gabon ne devrait pas déroger à cette pratique innovante et performante à cause des calculs rétrogrades des ennemis de la démocratie.
UPG, fait à Libreville, le 10 novembre 2007
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